Stabulation/Vaches laitières 1. Pas de recoin et des circuits fluides
L’EARL du Lys a trouvé des solutions simples pour moderniser sa stabulation.
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Nicolas Kermorvan, en EARL avec sa mère Marie-Annick à Languidic dans le Morbihan, n’a pas eu besoin de construire un nouveau bâtiment. Depuis son installation en 2013, l’effectif des vaches a doublé, pour atteindre 80 têtes, obligeant Nicolas à adapter la stabulation existante. Celle-ci a été allongée de 12 m, soit deux travées. Il restait de la place entre le bâtiment construit par ses parents dans les années quatre-vingt et la fosse à lisier.
Nicolas a aussi revu intégralement l’aménagement intérieur, en remplaçant les aires paillées par des logettes. Deux rangées tête à tête prennent place à côté d’une rangée simple. Deux box paillés subsistent pour les vêlages et l’isolement des vaches malades. « Nous avons réfléchi longuement à l’agencement, précise Nicolas. Nous voulions que le travail et la circulation soient le plus simple possible et que l’astreinte soit réalisée par une seule personne », souligne l’éleveur. Le choix des logettes équipées de matelas évite par ailleurs de prévoir un passage pour le tracteur et la pailleuse.
Espace optimisé
Les couloirs sont dimensionnés au plus juste et la surface par animal dans le bâtiment est conforme aux recommandations. L’allée d’alimentation mesure 3,85 m de large. « Elle est calculée pour le passage du tracteur et de la mélangeuse, précise Dominique Le Ruyet, de la chambre d’agriculture du Morbihan. Toute largeur supplémentaire n’est pas utile à la circulation, quel que soit le matériel. » Entre les logettes, les couloirs sont raclés automatiquement. Celui placé contre les cornadis mesure 4,50 m de large afin que les vaches puissent circuler pendant que d’autres stationnent au cornadis. Ce couloir est doté d’une légère pente (1 %) dans le sens du bâtiment, pour éviter que l’humidité stagne dans les allées.
De larges zones entre les logettes tête à tête facilitent la circulation des animaux. Elles accueillent des abreuvoirs faciles d’accès. Au centre du bâtiment, le plus large passage mesure 4,80 m et comprend un bac sur toute la largeur. « Les vaches peuvent boire à plusieurs, y compris depuis le couloir raclé, précise Nicolas. Cet abreuvoir est en plastique pour réduire les risques de courants électriques parasites, car la stabulation est située à proximité d’une ligne à haute tension. La présence permanente d’animaux tout au long de la journée m’incite à penser que les vaches apprécient cet accès. » Nicolas maintient l’eau toujours propre dans le bac en le vidangeant chaque jour. L’équipement est doté d’un système permettant d’y parvenir sans effort. En outre, ses angles arrondis ne présentent aucun risque de blessure pour les animaux.
Confort des animaux
Autre détail qui facilite la circulation : la hauteur des marches réduite pour accéder aux zones d’abreuvement intermédiaires. « Au départ de la course du racleur, elle est de 5 cm (photo), tandis qu’à l’extrémité juste avant la fosse, la marche atteint 20 cm pour contenir le lisier », signale Dominique Le Ruyet. Cela a compliqué le travail du maçon mais le bénéfice pour le confort des animaux mérite de prendre son temps à l’installation. Les vaches semblent à l’aise dans la stabulation. « Lorsqu’elles se dandinent en se déplaçant dans les couloirs, c’est le signe qu’elles souffrent d’inconfort », observe Dominique Le Ruyet.
Les génisses et les vaches taries sont logées dans une stabulation à part mais facile d’accès (20 m). Certaines continuent de rejoindre la salle de traite une fois par jour. Toutes les cases sont accessibles par un passage d’homme pour réduire les contraintes. La nurserie est également facilement accessible. Un tableau indiquant les doses pour chacun des veaux permet de gagner du temps lorsque les intervenants se succèdent.
L’aménagement de la stabulation sera bientôt modifié en partie pour installer deux robots de traite au centre du bâtiment. « J’installerai aussi une rangée de logettes souples en prolongeant le toit sur le long pan ouest. J’y logerai les génisses qui viennent de l’aire paillée pour qu’elles prennent l’habitude de ce mode de logement dans de bonnes conditions. Je construirais peut-être une stabulation neuve si je devais agrandir le troupeau mais il faudrait que le prix du lait augmente. »
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